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AZ FARID « L’ARTISTE PEINTRE »« Peintre de l’imaginaire et du fantastique » 1er Partie

AZ FARID « L’ARTISTE PEINTRE »« Peintre de l’imaginaire et du fantastique » 1er Partie



C’est dans l’enceinte  de  cette immense  Maison de  Culture Kateb Yacine, que je côtoie avec  grand plaisir assez souvent, que je découvrais pour la première fois, dans son  atelier de peinture, cet homme, que je ne connaissais que de réputation. Permettez-moi de vous le présenter l’artiste peintre  Mr DAZ Farid.
Cet  homme exceptionnel, ne peut laisser indifférent, les connaisseurs de cet art. L’artiste peintre, aux travaux visionnaires  tel qu’on le surnommait, vous transporte dans une chaloupe de plaisir dans le monde du conte, quand ce conte est traduit par un ensemble de couleur. En parlant  de lui au singulier ou au pluriel, serait vous inviter à découvrir, le portrait d’un artiste peintre portraitiste et photographe qui use de ses pinceaux  pour se hisser sur  un certain piédestal, afin de nous raconter à travers ses tableaux, les différents traits  de  génération d’hommes et de femmes, que son regard a entrevu, ainsi que de nous faire découvrir, des paysages inspirant, que nous  n’avions pu  capter, mais que lui savait nous transmettre  avec son mélange étudié de couleurs qu’il nous proposait dans  ses  nombreuses toiles.
Ce  peintre d’une  génération pas aussi jeune, a progressé fiévreusement, et

  

passionnément, en brûlant  grand nombres  d’étapes, digne des grands peintres, qui l’ont conduit  à  posséder  un palmarès bien rempli, très rempli même,  que seul les artistes peintres qui ont peinés  sont en mesure d’en étaler la marque  par leurs travaux et les lieux qu’ils ont visité à travers  le pays et certaines villes du monde..
Fresquiste, paysagiste, portraitiste et photographe de talent certain,  Daz Farid  le peintre au parcours éloquent, talonne de très près ses aînés, ces  peintres notoires  et son sillage engorge mille et une façon d’y accéder. C’est un artiste peintre qui, loin des bruits des grands cénacles, évolue en toute quiétude, sans pour autant chercher le déjà vu ou tomber dans le piège de l’esprit carte postale. Son chant de sirène est d’abord, son identité culturelle, ces scènes, ces paysages, ces traversées et autre vues  en couleurs, qui se passent de tout commentaire, qu’il tient à montrer et a  en, démontrer les richesses.

 

Son langage artistique est presque une poésie au quotidien,  auquel on est habitué et qui nous interpelle. Il sait à merveille fixer les traits des gens modestes dont le charme n’a d’égal que la sobriété de sa palette cette symphonie et panoplie de couleurs. Malgré son tempérament énigmatique, tout un élan l’anime, sa peinture qui l’apparente parfois à l’école impressionniste ne ressemble guère au plagiat auquel nous sommes habitués par certains peintres qui vivent au jour le jour en vendant leurs œuvrettes à des marchand, loin de connaitre la valeur d’une toile  (peinture que l’on qualifie de peinture alimentaire dans les milieux artistiques de notre ville). Daz Farid promet  d’être parmi les ambassadeurs de cet art. Son talent étonne, culbute et détonne. Tel un chantre des couleurs, il possède à ne pas douter déjà, une griffe qui pourrait  le distinguer de bon nombre de peintres  sur la scène nationale et même internationale, si le petit coup de pouce magique, venait à enclencher, les manettes du parfait, qui attentent  le mieux des mieux.
Fort de plus d’une trentaine d’année, d’expérience dans l’exercice de l’art, du

  

dessin et de la peinture, Daz Farid accueille tout le monde intéressé, à suivre un cours académique dans son atelier de la Maison de Culture Kateb Yassine, qui offre un cadre très chaleureux. Tous les niveaux d’initiation aux arts plastiques et tous les âges sont acceptés .Même ceux qui sont totalement inexpérimentés, débutant, avancé ou étudiant préparant les concours d’entrée aux écoles supérieures d’art, voient en Daz Farid, l’homme qui ouvre pleinement son cœur et ses connaissance, pour l’amour de la peinture..Un enseignement, est suivant certain cas, offert de façon personnalisée, par petits groupes. Il se voue à vulgariser une étude progressive, à travers un enseignement académique du dessin et de la peinture, de type traditionnel, basé sur l’observation, et la reproduction de motifs réels

 

C’est parce que Daz Farid ne se trouve pas uniquement un peintre prometteur et talentueux, il est un fin connaisseur de l’art, à l’image de ces gens qui ont le don de faire sortir ce qu’il y’a de bon et de beau en chacun de  leurs  élèves ou de  leurs proche.
Avec cette gentillesse qui est la sienne Daz Farid s’est attardé longuement sur chacune de ses œuvres et celles d’autres artistes exposées, à me traduire le sens  des couleurs et des reflets qui me paraissaient, indéchiffrables, imperceptibles, et ce tout en écoutant mes nombreuses interventions et commentaires avec intérêt
L’œil curieux et l’esprit entreprenant Daz Farid, est le symbole d’une jeunesse algérienne pétillante de vivacité, mais délaissée, qui bataille avec difficultés pour émerger du lot. Il est l’image marquante d’une partie de la société de ce pays aux quatre saisons. Bourrée de talent mais délaissé quelques peux, par ce monde de la culture qui décide. Il est l’artiste qui ne sommeille plus, par crainte que son assoupissement, le priverait d’ apporter à ceux qui en ont besoins, les moyens de s’épanouir d’avantage, d’en jouir et en faire profiter, parce que la générosité de cet art est tellement gratifiante dans sa connaissance, qu’elle devient déprimante dans sa banalisation.
Il me faisait promener à travers des paysages merveilleux et des récits

  

extraordinaire de tout son parcours, pour me  rapprocher intelligemment, de certain  visages, et  de  tous  les paysages, que je n’aurais  peut-être  jamais eu  le bonheur de  voir.
Certaines des  œuvres, auxquelles il n’avait pas donné de titre, que j’ai beaucoup aimé? de l’artiste, me restent à ce jour figées  dans la mémoire.
Le regard rêveur, mais le geste  certain de la main, il me confiait qu’un coup de pinceau?pouvait être pour lui un cri, de joie ou de douleur, il pouvait être tendre, être une caresse… Sa lenteur  sur la toile pouvait traduire un de ses rêves et ces derniers  étaient  très nombreux
Il continuait à m’expliquer son travail et ses différents styles d’école qu’il se plaisait à  rejoindre par le pinceau-« Contrairement à la peinture  concrète, pour moi, la peinture abstraite, dite moderne et contemporaine que je réalise de temps à autre, ne représente rien et ne s’explique pas. Elle n’est pas toujours très difficile à réaliser techniquement et ne vise pas à être belle ou faire ressentir un plaisir d’ordre esthétique mais plutôt un plaisir intellectuel »
« Mon père qui était un poète du Malhoun et un  parolier  pour  plusieurs chanteur du Bédouin, a fait déclencher en moi,  l’envie de m’exprimer à travers  plusieurs formes artistiques,  théâtre, littérature et peinture. Je me passionnais pour l’écriture que j’affectionne, car elle est pour moi l’expression la plus pure de « l’instant de grâce ». J’accède grâce à elle, aux rêves qui animent mon « moi profond », mon rêve d’absolu, tout d’abord, celui de m’approprier l’instant  afin de l’externaliser »
Pour revenir à l’histoire de Farid Daz,  nous rappellerons que dès  son très jeune âge  il  apprit à gribouiller, sur les murs et sur la chaussé avec  de la craie et du charbon, puis progressivement, il comprenait que sa main, son regard exigeait autre chose, dont il ignorait encore la portée ; Lorsqu’ un jour, comme  si un immense voile noir  se déchirait, pour lui laisser  entrevoir un paysage  inconnu  mais extrêmement  beau, il se réveillait en sursaut. Ce jour fabuleux et providentiel, était lié, au projet de départ définitif, d’une voisine pied noir Mme M.S., qui étant l’amie de sa grand mère/ Elle proposait à cette dernière de venir récupérer de chez elle, un lot important  de vieux livres, « plutôt un trésor de livre et de diverses revue soigneusement conservé.. »

 

Le petit Farid  proposait à sa  grande maman de partir avec elle,  pour l’aider à récupérer, se que leur offrait Mme M.S.  L’émerveillement que lui procurait cette panoplie de  livres de grand auteur, de bouquins policier, de  diverses revues et d’autres journaux illustrés, l’émerveillait, de par  les nombreuses photos qui lui faisaient découvrir des paysages extraordinaires et inaccessibles ; des portraits de personnages qui devaient être très importants, très pauvres, très énigmatiques avec de grandes histoires.  Et des  natures mortes, le rendant  le nouvel esclave de la lecture et de la reproduction…. Et  de gribouillages en dessins, de dessins en paysages, il devenait, par la force des choses, un petit génie du crayon.
Au lycée, il avait comme professeur de dessin, Mr Benali  et il en était

  

fortement fan, impressionné de par sa stature, son verbe accrocheur et ses méthodes d’initiation, qui lui ouvrait enfin, les véritables horizons  de la peinture. Parmi les premiers essais de reproduction de photo que leur demandait le professeur Benali,  Daz Farid surprenait le maitre qui  en guise de récompense,  pour le travail fourni, l’invitait comme un grand  à  partager avec lui sa table et déjeuner  en sa compagnie. Le jeune Farid  appréciait, les recommandations et l’attention exceptionnelle qu’aucun élève ne pouvait avoir, en cette période là. « Plus tard je comprenais que mon  maitre tenait à me connaitre d’avantage » me confiait-il….
Et comme anecdote, nous  rappellerons qu’en 1983, sa première rencontre avec le public de la capitale, lors d’une exposition collective, faisait dire à son maitre: « Farid Daz vous deviendrez  peintre, un jour! »
 Daz Farid se remémorait  son enfance et  particulièrement l’approche  sentimentale qu’il avait avec sa défunte  grand-mère, Cette  vieille femme  possédait en elle, des traces qui la différenciaient des autres femmes-Son visage, ses mains et ses pieds  étaient tatoué de  dessin exceptionnel, faisant apparaitre des figures tissées.
« Je me rappelle de cette grande dame qu’était ma grand-mère, et qui possédait des mains magiques,  sachant faire de la belle tapisserie traditionnelles, qu’on lui commandait, pour de grande célébration tel que le trousseau d’une mariée, quand elle ne faisait pas ces travaux pour l’ornement  simplifié de sa demeure. De ce temps là déjà la magie que permettaient la main et le savoir traditionnel, offrait de la beauté qui se marchandait. Elle fabriquait de la poterie qu’elle colorait magnifiquement, c’est alors que les jars et les tajines d’argile qu’elle créait, servaient pour les besoins de la maison, ou pour arrondir sa fin de mois »
 « Cet art qui ressortait de la simplicité du monde de ma grande mère   me fascinait  beaucoup. Je demeurais alors figé près d’elle, à contempler  les motifs et les couleurs qu’elle employait dans l’innocence de son âge, qui ignorait qu’elle était une artiste et que moi indirectement j’en tirais les meilleurs leçons- A ce jour lorsque je pense à elle, j’entends  la musicalité qui se dégageait de par les mouvements de sa mains  en contact avec les outils et la matière ».

 

Il se gardait  à ne pas oublier ce temps, ou il était jeune  lycéen  et ou  certain de ses  professeurs lui demandaient  de leur reproduire des planches pédagogiques en dessins ou en  aquarelle, des  petites missions qu’on lui donnait et pour lesquelles, il  trouvait énormément de plaisir à exécuter pour plaire et  obtenir certaines  gratification verbale très attendues chez un élève, lorsque celle-ci venaient  de ceux qui l’enseignaient, cela devenait également  son apprentissage occasionnel………
Par K .Benkhelouf – Suite-

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