الفنان المرحوم نصر الدين دينيEtien DINET / حسان بوذراع



Du 25 au 29 decembre 1929 une foule ininterrompue composee d amis et d admirateurs anonymes touches par l emotion defilait devant un cerceuil expose dans la salle des hotes de la grande mosquee de paris rendant hommage a etienne dinet le 12 janvier 1930 un cortege non moins emu estime a plus de six mille personnes suivit dans le receuillement la depuille de celui qui était devenu nacir ed dine et qui portait depuis quelques mois le titre de hadj suite a un pelerinage aux lieux saints de l islam au cours duquel il fut convie avec l elite musilmane internationale a la table du monarque abd el azziz ibn seoud nombreux furent les discours prononces tant en arabe qu en francais juste avant la mise du corp sous terre qu abrite une kouba erigee au cimetiere dachret el gabla de bou saada aux fins de recuperation politique le pouvoir colonial represente par le gouverneur general pierre bordes vint s apitoyer devant le cerceuil au nom de la France et de la communaute europeenne d algerie dont l estime pour l artiste a quelques rares exeptions se rangeait assurement dans le plus douteux empressement cote algerien le choc provoque par cette perte fut profondement ressenti chikh kacimi de la zaouia d el hamel venu en voisin donna le ton aux eloges arabes au nom du nadi taraqui cercle du progres musilman d alger dont dinet compta de nombreux amis chikh taieb el oqbi fut delegue aux finerailles a la demande de omar bouderba lui-même present a cote du docteur abd ennour tamzali et de h moudou chekiken les oulama furent representes par lamine l aamoudi leur futur secretaire general et surtout par la jeune et forte personnalite de l ecrivain ahmed tawik el madani que chikh abdelhamid benbadis retenu a ras el oued par l inauguration d une eco le prevue de longue date delegua a sa place pour representer officiellement le mouvement reformiste algerien et faire a cette occasion une oraison funebre d un ton politique derangeant pour l entourage colonial gouverneur lorsque chikh bayoud acheva son elogieux discours cest au tour de moufdi zaccaria auteur de l hymne national algerien d improviser un poeme a la gloire et a la mémoire du defunt l algerie indigene t elle qu elle était designee a l epoque est en deuil et ce depuis le 24 decembre 1929 date du deces dans l opital parisien de celui qui fut le defenseur de la cause de l islam a travers le monde selon l expressin de l emir chakib arslan prince de l eloquence arabe champion de la cause palestinienne bete noire de l angleterre au proche orient pour des raisons protocolaires mais visiblement diplomatique afain de ne pas heurter la susceptilite britannique abbas hilmi ex khedive d egypte detrone par les anglais pour sa turcolophilie ne fut admis par le pouvoir colonial d alger a se receuillir devant la tombe de nacir eddine dont il était l ami que le lendemain des funerailles l algerie en general la population de bou saada en pariculier venaient de perdre un frere dans la foi musilmane issu d un milieu bourgeois de mere chatelaine et de père president du tribunal d instances de la seine le jeune dinet vit le jour le 28 mars 1861 a paris apres de brillantes etudes secondaires au lycee henry iv le bachelier passa outre les recommandations familiales pour satisfaire sa passion picturale en s inscrivant a l ecole des beaux arts puit a l academie julian admis en 1882 au salon des artistes francais des avril 1884 il mit fortuitement pied sur le sol algerien en compagnie d une petite mission scientifique composee d entomologistes a la recherche d un coleoptere rare vivant a bou saada lui-même collectinneur dans son enfance de l epidoteres un papillon aimait il repeter plus tard est l origine de ma destinee de peintre orientaliste fascine par la lumiere algerienne et l immeense champ d exploration nouvelle il profita de l optontion d une bourse de voyage que son talent avait si bien meritee pour plonger le printemps suivant plus au sud laghouat ghardaia les villes de la confederation du mzab metlili sedratta s inscrivent dans la randonnee a dos de chameau qu il entreprit avec deux de ses camarades d atelier six mois durant le carnet de croquis toujours portee de main des 1887 il decida de vivre l existance des nomades du sud algerien plusieurs mois par ans l annee suivante la connaissance du jeune slimane ben ibrahim baamar qu il finit par engager comme guide lui ouvrit de nouveaux horizons sahariens qu il transcrivit dans ses tableaux déjà lumineux par l embrasement d un soleil implacable l amitie du peintre et du jeune bou saadi se concretisa pour l eternite en 1893 suite a un incident au cours diquel dinet confondu dans unedans une rixe par des israelites fallit perdre la vie si le jeune benbrahim n était la pour secourir au peril de la sienne des lors bou saada fut boude durant une decennie au profit de laghouat jusqu a la fin du siecle et biskra jusqu a 1904 koudi bentcikou paris 1999

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  1. Nasredine Dinet

    En effet, Alphonse Etienne Dinet appelé Nasredine, est né à Paris, le 28 mars 1861. En 1883 fait son premier voyage en Algérie .La découverte décisive et émerveillée du sud, après son périple de Ouargla et Laghouat, va profondément marquer la vie de Dinet, c’est là où il peint l’admirable vue des « terrasses de Laghouat » exposé au musée National des Beaux Arts- Alger.

    En 1889, il obtient la médaille d’argent à l’exposition universelle de Paris.

    A partir de 1905, Dinet s’installe définitivement à Boussaâda, habite une modeste demeure traditionnelle, grâce à son ami fidèle Slimane Ben Brahim Baamar.

    L’artiste peintre Boussaadi met tout son talent pour faire connaître la vie du désert, l’âme des Algériens, leurs conditions sociales.

    Les musées des grandes capitales du monde achètent les oeuvres de Dinet.

    En 2005, l’œuvre les « Baigneurs dans l’oued » a été vendu à un prix record.

    En décembre 1927, Dinet avait confirmé sa conversion à l’islam et accomplit à âge de 68 ans , le pèlerinage à la Mecque.

    En 1929, l’hadj Nasredine succombait, à Paris, à une courte et fatale maladie, et rapatrié sur sa volonté, pour être enterré à Boussaâda.

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